Bourse immobilière de la CIGDL : une opportunité pour les agents

Depuis la fin de l’année 2016, la bourse immobilière de la Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg (CIGDL) est un outil précieux pour les agents qui peuvent conjuguer indépendance et travail en réseau. Explications.

Fédérant et défendant les métiers de l’immobilier depuis 1971, la Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg (CIGDL) a créé à la fin de l’année 2016 une bourse d’échanges de mandats destinée à « faciliter » le travail au quotidien des professionnels.

La CIGDL étant devenue le plus grand regroupement d’agences du Grand-Duché, cet outil de partage des mandats par et pour les professionnels réservé aux membres adhérents permet aux agents de concilier une indépendance à laquelle ils sont légitiment attachés et les avantages d’un travail en réseau.

Le principe est simple. Chaque mandat exclusif détenu par un agent est rendu public (auprès des autres professionnels adhérents, via une plate-forme exclusive) et cela multiplie d’autant les potentialités de trouver un acquéreur pour les biens qu’il a en portefeuille. Même philosophie quand il s’agit de trouver un bien pour un candidat à l’achat : le choix est beaucoup plus vaste…

Une confiance primordiale

Cependant, auprès de son client, il demeure toujours l’interlocuteur unique. Ce n’est pas un détail, car dans ce secteur, les liens de confiance entre professionnels et clients sont un facteur primordial. Une transaction immobilière est un acte de consommation qui sort de l’ordinaire !

Dans les faits, concrètement, le mécanisme est le suivant.

« L’agent mandaté par un client qui souhaite vendre un bien procède à son estimation (évaluation du prix de vente), signe avec ce même client un mandat exclusif, puis il publie des annonces sur différents sites Internet dédiés ou autres supports, mais aussi, et c’est la nouveauté, sur la plate-forme de la bourse immobilière. Enfin, le moment venu, il suivra la procédure jusqu’à la signature de l’acte notarié », explique François Schock (agence Team HOUSE BROKERS).

Si un client potentiel lié par mandat à un autre agent adhérent à la bourse est intéressé par un bien, le contact se fait rapidement entre les professionnels concernés, et mandatés l’un et l’autre par leurs clients respectifs, vendeur et acquéreur, ils peuvent en toute confiance conduire le processus jusqu’à la signature…

Efficacité et respectabilité

Pour les agents comme leurs clients, cette bourse est synonyme de meilleure efficacité, que l’on cherche à vendre ou à acquérir.

Cela étant, chaque professionnel adhérent utilise la bourse comme il le souhaite « Nous réalisons pour chacun de nos clients une estimation précise du potentiel de leur(s) bien(s). Dans le cas où nous ne parvenons pas à vendre un bien endéans un mois, celui-ci est déposé sur la plateforme de la bourse pour multiplier les chances de le trouver preneur rapidement par le soutien de nos confrères » rapporte Carole Caspari de chez Altea.

Le gain de temps est appréciable (entre la mise en vente ou le début de recherche d’un bien et la transaction), les risques de dispersion des annonces sont amoindris et il y a un lien renforcé entre l’agent professionnel et son client. L’accompagnement tient en quelque sorte du « sur mesure », du premier rendez-vous jusqu’à la signature de l’acte notarié.

Pour les clients, faire appel à un agent adhérent de la bourse est un choix pertinent : il sait avoir affaire à un professionnel bénéficiant d’un vrai « plus » en termes de confiance et d’efficacité.

Car adhérer à la bourse, pour les agents, ce n’est pas seulement bénéficier des services inhérents à ce nouvel outil, c’est aussi adhérer de facto au code de déontologie qui la régit. Dans un secteur d’activité qui a hélas pâti ces dernières années d’agissements d’agents immobiliers parfois en « dehors des clous », le règlement qui précise le rôle de chacun des agents mandatés et la commission qui peut éventuellement être saisie en cas de contentieux sont des garanties concrètes, de véritables labels pour travailler en confiance.

« La CIGDL apporte un poids incontestable lors de nos négociations. Être membre d’une chambre c’est se conformer à des règles et travailler en faveur du client. Luxembourg compte malheureusement trop de pseudo professionnels qui ne durent jamais très longtemps au regard de certaines pratiques douteuses ! » note du reste sans détour Carole Caspari.

Un outil à promouvoir

« Au sein de notre agence, on a toujours été d’avis que l’union fait la force et avant de devenir membre de la bourse, on travaillait régulièrement avec d’autres agences », explique ainsi François Schock. « Et il existait déjà de nombreux projets similaires de regroupements d’agences, mais on hésitait à y participer, car on ne connaissait pas l’instrument derrière. Lorsque la CIGDL a présenté le projet de la bourse, ce fut différent, car il est géré et contrôlé par un instrument externe avec des règles de jeu précises... »

Plus de sécurité et d’efficacité, réseau élargi, pour les agents mandatés comme les vendeurs ou acquéreurs de bien, la bourse initiée par la Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg est bien le chaînon qui manquait pour restaurer et entretenir la confiance et la bonne santé dans ce secteur.

Car si des contacts pouvaient évidemment exister jusqu’alors entre agences d’enseignes différentes, cela se faisait sans filet de sécurité ni règles communes.

Avec la bourse immobilière de la CIGDL, cette pratique est encadrée et sécurisée. Tout le monde y gagne.
Reste à convaincre le public. « C’est encore un outil récent et peu connu. Actuellement on essaie d’expliquer à nos clients quels en sont les avantages. La plupart des clients semblent intéressés. En attendant, la bourse nous aide à nous rapprocher d’autres agences et à agrandir ainsi notre réseau » conclut François Schock qui a adhéré à la CIGDL en 2014 « afin de prouver aux clients qu’on est une agence sérieuse qui respecte un code de déontologie ». Enfin « chacun à compris l’intérêt de l’existence de la CIGDL. Nous avons à gagner en puissance désormais et il est de notre devoir de porter la Chambre à un niveau de représentation supérieur de la profession. », conclut Carole Caspari.