La rénovation de toiture, les matériaux en question

Rénover la toiture de sa maison est un chantier important à plus d’un titre. Outre l’indéniable apport esthétique, il permet d’assurer l’étanchéité de la maison, et aussi de revoir son isolation. A la clé, c’est un confort amélioré, un budget chauffage allégé, et une vraie valeur ajoutée génératrice de plus-value en cas de revente du bien. Les matériaux proposés sont variés, cela va des plus traditionnels jusqu’au plus audacieux. Si l’offre est large, le choix se limite parfois aux seules matières et couleurs autorisées par la réglementation locale.     

La brique et l’ardoise ont toujours la cote !  

Les tuiles en terre cuite sont les amies fidèles des toitures depuis longtemps. On ne remplace pas aussi facilement un matériau d’aussi bonne qualité. Elles offrent en effet de bonnes performances thermiques et phoniques, et sont disponibles dans une grande variété de couleurs, allant de l’orange foncé au gris. L’ardoise, quant à elle, est toujours autant appréciée pour sa beauté et sa longévité. Le matériau évoque spontanément le gris, mais en réalité ses coloris se déclinent du blanc au noir. Ce n’est pas pour rien si l’ardoise est le couvre-chef des châteaux et bâtiments administratifs, un toit en ardoise peut facilement atteindre cent ans, voire beaucoup plus ! Une longévité telle, que c’est la charpente qui rend l’âme la première, et qu’il est nécessaire de la remettre en état avant même que la couverture en ardoise n’affiche la moindre faiblesse. Avouez que c’est un comble ! 

Des tuiles réalisées dans des matériaux toujours plus innovants   

Le béton permet de produire des tuiles à moindre coût, mais moins esthétiques que celles réalisées dans des matériaux traditionnels. On leur reproche de grisailler et de se couvrir de mousse, mais elles assurent quand même une excellente étanchéité à la toiture. Ecologiques, les tuiles photovoltaïques captent l’énergie du soleil pour la transformer en électricité, comme le font les panneaux solaires. Leur coût d’installation élevé ne permet une rentabilisation que sur le long terme. Bien que leur durée de vie soit longue, d’un point de vue strictement économique, il n’est guère envisageable de les installer dans des régions peu ensoleillées. Les tuiles autonettoyantes ont la capacité d’éliminer elles-mêmes les résidus qui les encombrent, grâce à un revêtement appliqué au moment de la cuisson. Par la suite, les effets conjugués du soleil et de la pluie permettent l’élimination de tout déchet organique. Le verre allie solidité et transparence. On trouve des tuiles en verre trempé, feuilleté, ou armé, de tailles et de formes variées. Bien qu’elles puissent recouvrir un toit tout entier, elles sont souvent employées que pour une petite partie du toit, et dans le but d’apporter de la lumière dans les combles.  

Les toitures végétalisées, toitures des villes du futur ?  

Les toits végétalisés existent depuis la préhistoire et sont toujours d’actualité dans certaines régions du globe. Les toits végétalisés ne sont donc pas vraiment une nouveauté, mais ils sont dans l’air du temps. Le principe consiste à recouvrir la toiture d’un substrat et de végétaux. La technique facile à mettre en œuvre et à entretenir est par ailleurs sans dommages pour le bâtiment. L’intérêt principal du toit végétalisé est de réintroduire un peu de nature en ville, mais aussi de participer à la restauration de la biodiversité, d’améliorer la qualité de l’air et de réduire les îlots de chaleur en été. Cette technique  surprenante est encouragée par les pouvoirs publics ça et là, en Suisse, en Autriche, au Japon, à New-York et Chicago… 

Texte : Emilie Di Vincenzo
Image : Unsplash