Photos : Maison_Steve_Eastwood

Maison de famille, résidence d’artiste

Rêver, rénover

C’est rue de Strasbourg que nous accueille la blonde Christine et son artiste peintre de mari. La maison de rang datant de 1920 et sur quatre niveaux, fait partie d’un ensemble d’habitations classées depuis peu. Le couple et ses trois enfants occupent les lieux depuis l’année 2000 et en est propriétaire depuis 2006...


"Il a fallu faire appel à un architecte pour transformer le rez-de-chaussée et gérer différents autres travaux."


Big deal


« Nous étions jusque-là en contrat d’expatriés et, passant en statut de locaux, nous avons eu le désir d’avoir notre chez nous. Nous étions bien dans cette maison, en connaissions les avantages et points faibles. Par chance, le propriétaire a accepté de nous la vendre… négociant au passage une toile de mon mari Max (aka l'artiste Frank Jons), en cadeau dans le deal », sourit Christine. « Il ne peint pas à la maison, ses ateliers sont à Differdange, mais de nombreuses toiles égayent évidemment les lieux ! »

Architecte, mon ami


« Il n’y avait pas de gros travaux à prévoir, la maison est localisée près de mon bureau, donc pas de tergiversations! Il aura fallu en revanche faire appel à un architecte pour transformer le rez-de-chaussée, gérer la dépose des portes coulissantes entre le salon et la salle à manger afin d’ouvrir, aérer, gagner un peu d’espace supplémentaire, la maison étant haute mais relativement étroite ».
     


Photos: Steve Eastwood

Portes et fenêtres…


« Côté cuisine, le concept de porte a été conservé car j’ai horreur des odeurs qui se propagent mais la porte d'origine a été remplacée par un modèle coulissant. Un investissement, un budget même, mais le résultat est parfait », ajoute Christine. Evidemment avec toutes ces transformations, il aura fallu manger beaucoup de poussière et cohabiter avec moults gravats, passage obligé pour consolider le soutainement de façon optimale. Autre changement, la porte-fenêtre dans la cuisine et desservant le jardin, a été condamnée et transformée en une fenêtre afin de conserver un apport de lumière. En revanche, l’accès au jardin se fait maintenant par la salle à manger pour un passage plus esthétique et convivial et aussi moins contraignant.
    


Photos: Steve Eastwood

Le luxe du jardin et du rangement


« Passer du temps dans le jardin est une source de contentement sans cesse renouvelée. Petite mais orientée sud-ouest, elle accueille un pommier qui donne des fruits presque tous les ans, des hortensias, des rosiers dont un extrêmement embaumant… un délice ! », précise Christine. Revenant à l’intérieur de la maison, il est heureux de constater que chaque chose a pris sa place dans une double pièce à vivre aux dimensions plutôt modestes. « J’ai revendu quelques meubles, pas nécessairement pour un problème de place mais parce que les goûts évoluent, mais les incontournables sont là et bien mis valeur. » Une magnifique bibliothèque de Xavier Millevoye en pierre de Dordogne trône effectivement en majesté dans la partie salon. « Très lourde, très fragile, elle a été déplacée bloc par bloc lors des travaux », sourit notre hôtesse.

Il n’y a pas de hasard...


Dans le living, des héritages familiaux et sentimentaux comme l’horloge comtoise du père de Christine et un meuble vitrine qui accueille une mosaïque de pièces de toutes époques façon cabinet de curiosités. Ici une collection de meubles miniatures Vitra, là des sculptures de la parisienne Charlotte Champion ou encore ce mini tableau sur boîte d’allumettes que la maitresse des lieux affectionne à plus d’un titre : « J’ai eu le coup de foudre pour l’artiste il y a quelques années mais les deux portraits que j’affectionnais (Frida Kahlo et Jack Nicholson) avaient déjà été vendus. Quelques temps plus tard, le soir de l’enterrement d’un ami cher, je me retrouve à table avec un ami commun et nous en venons à discuter de ce fameux artiste. Je m’aperçois alors que l’homme en question a acquis l’un des deux mini tableaux que je convoitais. Quelques jours plus tard, il me l’offrira en souvenir de notre ami commun … » Texte: Alix Bellac